1ᵉʳ février 2017 – 1ᵉʳ février 2024
Sept ans se sont écoulés depuis la disparition d’Étienne Tshisekedi, le patriarche de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), en Belgique, des suites d’une embolie pulmonaire. Au cœur des débats actuels : la poursuite du combat pour la démocratie et l’État de droit par la famille politique d’Étienne, aujourd’hui au pouvoir.
Le débat sur le terrain
Nombreux sont les Congolais qui s’interrogent sur la pérennité du célèbre slogan « Le peuple d’abord ». Certains estiment que Félix Tshisekedi, actuel dirigeant de l’Udps, n’a pas encore égalé les accomplissements de son père.
F Kabangu, combattant de l’Udps, témoigne : « Entre Tshitshi et Fatshi, il est clair que le père était de loin mieux que le fils. Beaucoup de choses qui se passent sous Fatshi, voire dans son propre entourage, ne pouvaient être tolérées par le Vieux Étienne. »
Des opinions partagées
Pierre Elkas reste plus optimiste, offrant à Félix Tshisekedi une chance de se surpasser : « Il doit faire mieux qu’Étienne Tshisekedi, qui faisait trembler tous les détourneurs des deniers publics. » Rappelant les erreurs passées, Elkas souligne les promesses de changement faites lors de l’investiture pour un deuxième mandat.
Guylain Molima, lui, voit Félix sur les traces de son père : « Ce deuxième mandat vous mettra d’accord », affirme-t-il, rendant hommage au « Père de la démocratie » pour son combat contre les régimes de Mobutu, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila.
Le dernier mandat, un tournant décisif
Pour de nombreux Congolais, le dernier mandat de Félix Tshisekedi sera révélateur. Il départagera ceux qui pensent qu’il suit les traces de son père de ceux qui estiment qu’il compromet les 32 ans de lutte pour l’instauration d’un État de droit et de la démocratie en République démocratique du Congo.
En conclusion, l’avenir politique de Félix Tshisekedi semble suspendu à cette évaluation critique, sept ans après la disparition de son illustre prédécesseur.
|Huguette NSANGA